Ephéméride
Bénédicte
16 mars

Originaire d'Assise, en Italie, Bénédicte entra dans l'ordre religieux des Clarisses fondé par Sainte Claire, une disciple de Saint François d'Assise. Elle succéda à celle-ci comme abbesse du couvent Saint-Damien en 1253.

Source Hérodote

26e jour du mois de Ventôse dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du pissenlit..

26e jour des Poissons (27een cas d'année bissextile).

Prénoms du jour

Bonne fête aux Bénédicte et ses variantes Bénédictine et forme masculine Bénédict.
Et aussi aux Eusébie et ses variantes Ysoie, Ysoline.
Héribert

Événements

  • 597 av. J.-C. : Nabuchodonosor s'empare de Jérusalem
  • Le roi de Babylone emmène les habitants en captivité et, l'année suivante, détruit le Temple de Salomon. Il reçoit la soumission du royaume de Juda, ultime survivance du royaume d'Israël fondé quatre siècles plus tôt par Saül, David et Salomon...

  • 1244 : Le bûcher de Montségur
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    Raymond de Pareille, seigneur de Montségur (dans les Pyrénées ariégeoises), se rend au sénéchal Hugues des Arcis. Plus de deux cents hérétiques cathares - Bonshommes et Bonnes femmes -, qui s'étaient réfugiés dans la forteresse, refusent de renier leur foi et montent volontairement sur le bûcher, au « Prats dels Crémats » (Champ des Brûlés)...

  • 1527 : Babur chah écrase les princes rajpoutes
  • Il écrase les princes rajpoutes à Khanoua. L'année précédente, le chef turc avait déjà écrasé le sultan de Delhi. Sa dynastie allait dominer les Indes jusqu'à l'arrivée des Anglais.

  • 1831 : Publication de Notre-Dame de Paris
  • Notre-Dame de Paris sort en librairie le 16 mars 1831...

  • 1914 : Mme Caillaux tire sur Gaston Calmette
  • Elle tue Gaston Calmette, directeur du Figaro, par crainte que son passé sentimental soit étalé sur la place publique.

    Ce coup de revolver est le premier d'une série de trois qui entraîneront la France et l'Europe dans la plus grande tragédie de leur Histoire (le second tuera l'archiduc Ferdinand à Sarajevo, le 28 juin, et le troisième aura raison de Jean Jaurès à Paris, au café du Croissant, le 31 juillet de la même année)...

  • 1935 : Hitler rétablit le service militaire
  • Profitant de l'atonie du week-end, Adolf Hitler annonce le rétablissement du service militaire obligatoire...

  • 1968 : Le massacre de My Lai
  • Au plus fort de la guerre du Vietnam, 350 à 500 habitants des hameaux de My Lai et My Khé, près du village de Song My, sont massacrés par une compagnie américaine.

    La tragédie ne sera révélée par le haut commandement qu'en novembre 1969, au plus fort de la contestation de la guerre. Elle va devenir le symbole des horreurs de cette guerre des rizières, où l'ennemi est invisible.

    Un seul responsable sera condamné : le lieutenant Calley. Il sera libéré en 1974...

  • 1978 : Les Brigades Rouges enlèvent Aldo Moro
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    Le président respecté de la droite démocrate-chrétienne sera retrouvé assassiné dans le coffre d'une voiture, le 9 mai 1978, au cœur de Rome, à mi-distance du siège de la Démocratie chrétienne et du Parti communiste.

    Aldo Moro a été de fait enlevé le jour où il devait concrétiser à la Chambre des députés un rapprochement historique avec le deuxième parti italien.

    Les Brigades Rouges (en italien Brigate rosse), un groupe terroriste fondé en 1970 par un néo-fasciste passé à l'extrême-gauche, Renato Curcio, voulaient contrecarrer ce rapprochement et faire sombrer la démocratie italienne dans l'espoir qu'une nouvelle dictature susciterait contre elle un mouvement révolutionnaire !...

  • 1988 : Gaz mortels à Halabja
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    Alors qu'elle combat l'Iran depuis huit ans déjà, l'armée irakienne attaque avec des gaz mortels la ville kurde de Halabja. On évalue le nombre des victimes civiles à plusieurs milliers.

    Le dictateur Saddam Hussein, violant toutes les conventions internationales, a employé les gaz parce que cette ville était tombée aux mains de résistants kurdes, les peshmergas du commandant Talabani, soutenus par les gardiens de la Révolution iraniens. Pour l'heure, ce crime de guerre commis avec les armes chimiques fournies par les industriels occidentaux suscite une protestation molle de la part des démocraties mais il pèsera lourd lors du procès du dictateur en 2007...

    Naissances

  • René Armand François Prudhomme, dit Sully Prudhomme logo_af.gif tp-Prix Nobel
    Né en 1839 à Paris - Décédé le 6 septembre 1907 à Châtenay-Malabry
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    Fils d'un commerçant, qui souhaite devenir ingénieur, fait ses études au lycée Bonaparte, mais une crise d'ophtalmie le contraint à les interrompre. L'accueil favorable réservé à ses premiers poèmes au sein de la Conférence La Bruyère, société étudiante dont il est membre, encourage ses débuts littéraires.

    Son premier recueil, Stances et Poèmes (1865) est loué par Sainte-Beuve et lance sa carrière. Il renferme son poème le plus célèbre, Le Vase brisé, élégante métaphore du cœur brisé par un chagrin d'amour.

    Au fil de sa carrière, Sully Prudhomme se détourne progressivement du genre sentimental de ce premier recueil - qu'on retrouvera encore dans Les Épreuves (1866) et Les Solitudes (1869) - pour adopter un style plus personnel alliant une recherche formelle qui le rattache au Parnasse avec un intérêt pour les sujets scientifiques et philosophiques. Son ambition philosophique s'exprime dans des poèmes comme La Justice (1878) et Le Bonheur (1888). Il est élu membre de l'Académie française en 1881 au fauteuil n° 24.

    Après Le Bonheur, Sully Prudhomme délaisse la poésie pour s'intéresser exclusivement à l'esthétique et à la philosophie. Il publie deux essais d'esthétique : L'Expression dans les beaux-arts (1884) et Réflexions sur l'art des vers (1892), une suite d'articles sur Blaise Pascal dans La Revue des Deux Mondes (1890).

    Premier écrivain à recevoir le prix Nobel de littérature en 1901, il consacre l'essentiel de la somme reçue à cette occasion à fonder un prix de poésie décerné par la Société des gens de lettres. Il crée par ailleurs en 1902 la Société des poètes français. Il est l'un des premiers partisans de Dreyfus.

    Sur la fin de sa vie, la maladie le contraignait à vivre quasiment reclus à Châtenay-Malabry, souffrant d'attaques de paralysie et travaillant à La Vraie Religion selon Pascal (1905). ■

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  • Jacques Bingen cl
    Né en 1908 à Paris - Décédé le 12 mai 1944 à Chamalières
  • tp-1160

    Élève au lycée Janson-de-Sailly à Paris, Bachelier avec mention en 1924 et 1925, il est reçu au Concours de l'Ecole des Mines de Paris en 1926. Ingénieur, il est également diplômé de l'École des Sciences politiques.

    Il fait son service dans l'Artillerie comme élève officier de réserve. Beau-frère d'André Citroën, dont il est l'un des plus proches collaborateurs.

    Lieutenant de réserve, il est mobilisé en 1939 et sert en qualité d'officier de liaison auprès de la 51st (Highland) Infantry Division. Il est blessé par un éclat d'obus mais échappe à l'ennemi. Le 20 juin, refusant l'armistice gagne par bateau Casablanca puis Gibraltar et finalement Liverpool le 18 juillet 1940.

    Il se présente au général de Gaulle et se met au service de la France libre naissante et signe un acte d'engagement dans les Forces Françaises Libres et entre au Commissariat National à l'Intérieur comme adjoint au chef du service A.F.N. Il entre au B.C.R.A. en 1942 et s'occupe des liaisons civiles avec la France occupée. Il rencontre Jean Moulin venu à Londres en février 1943.

    Après l'arrestation de Jean Moulin le 21 juin 1943, il se porte volontaire pour aller aider le successeur à la tête de la Délégation générale de Londres en métropole. Il doit faire face à une situation très difficile, l'unité de la Résistance subsiste mais beaucoup de mouvements souhaitent recouvrer une plus grande autonomie vis-à-vis de Londres et de ses directives. L'afflux aux maquis des réfractaires au S.T.O. pose d'innombrables problèmes.

    Jacques Bingen joue un rôle déterminant dans la création des Forces françaises de l'intérieur (F.F.I.), qui rassemblent l'Armée Secrète gaulliste, les F.T.P. communistes et l'O.R.A. giraudiste. Le 15 mars 1944, Bingen contribue à l'adoption du programme du C.N.R., qui jette les fondements de la réforme du pacte social et de la démocratie en France.

    Le 12 mai 1944, la trahison d'un agent double de l'Abwehr permet à la Gestapo de l'arrêter en gare de Clermont-Ferrand. Craignant sans doute de révéler sous la torture les secrets importants de la Résistance qu'il détient, Jacques Bingen se donne la mort en avalant sa capsule de cyanure.

    Jacques Bingen est reconnu comme l'une des plus pures figures du combat clandestin, aussi l'une de ses plus courageuses, jusqu'au sacrifice de sa vie.

    Dans une lettre qui sera la dernière reçue de lui à Londres, il disait :

    « J'écris ces lignes parce que, pour la première fois, je me sens réellement menacé et qu'en tous cas, ces semaines à venir vont apporter sans doute au pays tout entier et certainement à nous, une grande, sanglante et, je l'espère, merveilleuse aventure. Que les miens, mes amis, sachent combien j'ai été prodigieusement heureux pendant ces huit derniers mois. Il n'y a pas un homme, sur mille, qui durant une heure de sa vie, ait connu le bonheur inouî, le sentiment de plénitude et d'accomplissement que j'ai éprouvé pendant ces mois. Aucune souffrance ne pourra jamais prévaloir contre la joie que je viens de connaître si longtemps. Qu'au regret qu'ils pourraient éprouver de ma disparition, mes amis opposent dans leur souvenir la certitude du bonheur que j'ai connu. » ■

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    Décès

  • Selma Ottilia Lovisa Lagerlöf tp-Prix Nobel
    Née le 20 novembre 1858 à Mårbacka (Suède) - Décédée en 1940 même lieu.
  • Poètesse

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    Son œuvre la plus connue est Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède (1906-1907). En 1909, elle est la première femme à recevoir le prix Nobel de littérature.

    Ses parents appartiennent à de vieilles familles du Värmland. Une grande partie de ce qu'elle raconte sur cette région de la Suède trouve son origine dans les légendes et récits värmalandais qui ont abreuvé son enfance.

    Elle travaille comme institutrice à l'école de filles de Landskrona de 1885 à 1895. En 1894, elle rencontre Sophie Elkan, également écrivain, qui aura une influence importante sur l'œuvre de Lagerlöf, et de qui cette dernière tombe profondément amoureuse.

    La Saga de Gösta Berling est publiée en 1891. Dans cette épopée romantique, elle laisse éclater son imagination naïve et fantastique dans un style rythmé et lyrique. Les œuvres de Selma Lagerlöf qui exaltent l'esprit national suédois, ont été mises en relation avec le Nationalromantik. Elle fut également influencée par Knut Hamsun.

    Elle est la première femme à être élue à l'Académie suédoise en 1914.

    En 1918, elle publie un roman pacifiste, Le Banni. ■

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  • Nicolas de Staël
    Né le 5 janvier 1914 Saint-Pétersbourg (Russie) - Décédé en 1955 Antibes (Alpes-Maritimes)
  • Baron Nicolaî Vladimirovitch Staël von Holstein, en russe Николай Владимирович Шталь фон Гольштейн) est un peintre français originaire de Russie.

    La carrière de Nicolas de Staël s'étale sur quinze ans - de 1940 à 1955 -, à travers plus d'un millier d'œuvres, influencées par Cézanne, Matisse, van Gogh, Braque, Soutine et les fauves, mais aussi par les maîtres néerlandais Rembrandt, Vermeer et Hercules Seghers.

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    Sa peinture est en constante évolution. Des couleurs sombres de ses débuts (Porte sans porte, 1946 ou Ressentiment, 1947), elle aboutit à l'exaltation de la couleur comme dans le Grand Nu orange (1953). Ses toiles se caractérisent par d'épaisses couches de peinture superposées et un important jeu de matières, passant des empâtements au couteau (Compositions, 1945-1949) à une peinture plus fluide (Agrigente, 1954, Chemin de fer au bord de la mer, soleil couchant, 1955).

    Refusant les étiquettes et les courants, tout comme Georges Braque qu'il admire, il travaille avec acharnement, détruisant autant d'œuvres qu'il en réalise. « Dans sa frénésie de peindre il côtoie sans cesse l'abîme, trouvant des accords que nul autre avant lui n'avait osé tenter. Peinture tendue, nerveuse, toujours sur le fil du rasoir, à l'image des dernières toiles de Vincent van Gogh qu'il rejoint dans le suicide. » ■

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  • Jean Monnet
    Né le 9 novembre 1888 à Cognac - Décédé en 1979 à Bezoches
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    Négociateur hors pair, Jean Monnet met sur pied pendant les deux guerres mondiales des programmes pour les approvisionnements en blé ou en armes des alliés.

    Entre les deux guerres, il traite des dossiers comme le partage de la Silésie entre la Pologne et l'Allemagne, l'avenir de la Sarre ou encore le redressement économique de l'Autriche. Lors de l'invasion de la France par l'Allemagne nazie, jamais à court d'idées, il suggère à Churchill une fusion immédiate de la France et de l'Angleterre mais sa proposition arrive trop tard.

    À la Libération, il met sur pied un plan de modernisation et d'équipement de la France qui porte son nom et crée le Commissariat au Plan. Enfin et surtout, il propose au ministre Robert Schuman le projet d'une Communauté européenne du charbon et de l'acier (CECA). De là sortira l'Union européenne actuelle. Jean Monnet a bien mérité son titre honorifique de « Père de l'Europe »... ■

  • Pierre Desgraupes
    Né le 18 décembre 1918 à Angoulême - Décédé en 1993 à Paris
  • Originaire d'Angoulême, un temps élève du Lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine, il étudie la philosophie quand il est mobilisé en 1939. Il reprend ses études en 1943, obtient sa licence à la Sorbonne, mais renonce à passer l'agrégation pour devenir journaliste.

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    En 1944, il intègre le service de presse du ministère des Anciens Combattants et Prisonniers de Guerre dirigé par Henri Frenay. Puis, en 1947, il entre au service littéraire de la RTF et devient rédacteur en chef du Journal parlé pour 9 ans.

    Pionnier de la télévision française, il lance avec son ami Pierre Dumayet en 1953 Lecture pour tous, émission littéraire qu'il coprésente jusqu'en 1958 et produit En votre âme et conscience dans laquelle, entre 1955 et 1970, Pierre Dumayet et Claude Barma évoquent les grandes affaires judiciaires de l'histoire et font des spectateurs le jury. En 1959, il est appelé par Pierre Lazareff pour participer avec Pierre Dumayet et Igor Barrère à l'émission d'information et de reportage, Cinq colonnes à la Une.

    Réclamant plus de liberté dans l'information publique lors des événements de mai 1968, il va travailler à la TSR.

    En septembre 1969, à la tête d'Information-première, il redynamise la rédaction en embauchant des plumes de RTL, Europe 1, du Nouvel Observateur et du Monde et créé un nouveau journal télévisé en novembre 1969 avec un présentateur unique aidé d'un prompteur.

    Il retrouve la télévision publique en étant nommé PDG d'Antenne 2 en août 19811. Il reforme l'équipe qu'il a laissé en 1972, donne la présentation du 20 heures à une femme, Christine Ockrent, institue l'information matinale, crée des unités de programmes autonomes, encourage des programmes dynamiques, novateurs et de qualité.

    En quittant l'audiovisuel public, il laisse l'image d'un homme souvent bourru et rogue mais d'une indépendance farouche, capable de résister aux pressions politiques de toutes sortes. Il fut en opposition aussi bien avec la droite que la gauche. ■

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