Ephéméride
Jean de Dieu
08 mars

Né en 1495, le petit Cidade est un enfant portugais enlevé à ses parents et élevé par un berger. Il devient lui-même berger puis soldat. Sa conversion spectaculaire lui vaut d'être interné dans un asile !

À sa sortie, sous le nom de Jean-de-Dieu, il se dévoue aux malades avec une immense compassion et fonde l'ordre des Frères hospitaliers. L'église catholique l'a déclaré patron céleste des malades ainsi que des infirmiers.

Source Hérodote

18e jour du mois de Ventôse dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du mouron..

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18e jour des Poissons (19e en cas d'année bissextile).

Dictons du jour

Quand vient Sainte-Véronique, le soleil nous fait la nique.
En mars, les vaches au pré, si ce n'est pour manger, c'est pour s'y gratter.

Journée Internationale

La Journée Internationale des femmes

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Cette journée est devenu la Journée internationale des femmes suite à une décision du congrès des femmes socialistes, à Copenhague, en 1910.

à l'initiative d'une journaliste allemande, Clara Zetkin, les congressistes décidèrent de consacrer cette journée « à la propagande en faveur du vote des femmes ». Les Françaises allaient devoir attendre la Libération pour l'accomplissement de ce vœu.

En ce début du XXIe siècle, l'égalité politique des droits semble acquise dans la plupart des pays et les états dirigés par une femme ne font plus exception.

Notons que c'est de la célébration de la Journée internationale des femmes qu'est sortie la Révolution russe de Février 1917...

Prénoms du jour

Bonne fête aux Jean, en mémoire de Jean de Dieu,
Et aussi aux Apollonius, et ses dérivés : Apollone, Apollonie, Apolonie,
Étienne, en mémoire d'Étienne d'Obazine.
Humphroy, et ses dérivés : Humfrey, Humfroi, Humfroy, Humphrey, Onfroy, etc.
Pierre-Henri
Pons, en mémoire de saint Ponce
Ryan et ses dérivés : Rhian, Rian, Riana, etc.
Théophylacte.

Événements

  • 1702 : Anne Stuart monte sur le trône d'Angleterre
  • Le roi anglais Guillaume III meurt inopinément d'une chute de cheval. Petit-fils par sa mère du roi Charles 1er, il est aussi le gendre de l'ancien roi Jacques II Stuart dont il a épousé la fille Marie. Faute d'héritier direct, le roi laisse la couronne à sa belle-sœur Anne.

    âgée de 37 ans à son avènement, Anne Stuart est la deuxième fille du roi Jacques II Stuart et d'Anne Hyde, sa première épouse. Mariée au prince Georges de Danemark, elle en a eu... 17 enfants, tous morts en bas âge !

    À sa mort, le 12 août 1714, après un règne des plus honorables, elle lègue le trône à un lointain cousin allemand, l'électeur de Hanovre, futur Georges 1er...

  • 1917 : La Révolution de Février en Russie
  • À l'occasion de la Journée des femmes, des travailleurs défilent paisiblement à Petrograd (ex-Saint-Pétersbourg), capitale de l'empire russe. La manifestation se dégrade très vite et entraîne l'effondrement du régime tsariste. Une semaine plus tard, au terme de la Révolution de Février (ainsi nommée d'après le calendrier russe), le tsar Nicolas II abdique et laisse la place à une République russe démocratique. Celle-ci s'effondrera à son tour neuf mois plus tard, laissant le pouvoir aux bolcheviques...

  • 1952 : Le miracle Pinay
  • Comme l'inflation menace la croissance économique, le président Vincent Auriol appelle à la tête du gouvernement français un inconnu, Antoine Pinay, maire de Saint-Chamond (Loire). En quelques mois, celui-ci rétablit la confiance des financiers et des consommateurs. Il fait notamment chuter les prix avec la complicité des grands magasins et lance un emprunt indexé sur l'or et défiscalisé, la rente 3,5%. Les souscriptions atteignent 428 milliards de francs !

    Bien qu'ayant ainsi rétabli l'équilibre des finances publiques, le président du Conseil est mis en minorité par la défection des députés M.R.P. sur un projet de réforme de la sécurité sociale et de l'impôt foncier. Antoine Pinay, qui n'a pas le goût des batailles politiques, jette l'éponge le 23 décembre 1952. Son passage, malgré sa brièveté, marquera de son empreinte la IVe République...

    Naissances

  • Georges Charpak tp-Prix Nobel
    Né en 1924 à Dąbrowica - Décédé le 29 septembre 2010 à Paris
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    Physicien franco-polonais lauréat du prix Nobel de physique en 1992.

    Sa famille, juive, émigre en France en 1931 alors qu'il a sept ans et elle emménage à Paris dans le 13e arrondissement.

    Il obtient son baccalauréat à dix-sept ans en 1941, alors qu'il est inscrit au lycée Saint-Louis à Paris. Il débute ses classes préparatoires dans le même lycée. Mais son jeune frère et ses parents refusent de porter l'étoile jaune et sont dénoncés par leur concierge ; ils choisissent de s'enfuir avant la rafle du Vél' d'Hiv de juillet 1942. Il possède une fausse carte d'identité, sous le nom de Jacques Charpentier, qui le domicilie à Troyes.

    En novembre 1942, les Allemands franchissent la ligne de démarcation et occupent la totalité du territoire national. Georges Charpak entre dans un mouvement de Résistance. On lui donne des responsabilités, il rencontre des résistant du réseau FTP communiste et des résistants du réseau gaulliste Combat.

    En 1943, âgé de dix-neuf ans, il échoue au concours d'entrée à l'école polytechnique mais réussit à celui de l'école des mines de Paris ; pendant l'été, il est arrêté par la police à la suite d'imprudences, interrompant ainsi ses études. Il est d'abord interné au centre de détention d'Eysses. En février 1944, une tentative d'évasion collective échoue où treize de ses camarades sont tués ou fusillés. Il est ensuite déporté au camp de concentration de Dachau près de Munich en Allemagne : il y reste pendant un an, sa pratique de plusieurs langues ayant selon lui contribué à sa survie.

    Il devient citoyen français en 1946, grâce à son statut d'élève-ingénieur. Cette naturalisation lui avait précédemment été refusée, malgré sa croix de guerre.

    Il sort diplômé de l'école des mines en 1947. En 1948, il est admis au CNRS comme chercheur dans le laboratoire de physique nucléaire du Collège de France, dirigé par Frédéric Joliot-Curie et il obtient son doctorat de sciences en 1955. Alors que Frédéric Joliot-Curie veut lui faire faire de la physique nucléaire, il choisit le sujet de sa propre thèse, qu'il soutient en 1954, sur des détecteurs. Promu maître de recherches au CNRS en 1959, il est recruté à l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire. Il en devient chercheur permanent en 1963. C'est dans ce dernier laboratoire qu'il met au point la chambre proportionnelle « multifils » qui remplace rapidement les chambres à bulles en permettant un traitement informatique des données. Il prend soin de déposer des brevets.

    Il est élu membre de l'Académie des sciences le 20 mai 1985. Il prend sa retraite du CERN en 1991. Il reçoit le prix Nobel de physique en 1992 « pour son invention et le développement de détecteurs de particules », en particulier la chambre proportionnelle « multifils », avec comme double affiliation l'ESPCI et le CERN. ■

    Décès

  • Jean-Jacques Cambacérès
    Né le 18 octobre 1753 à Montpellier - Décédé en 1824 à Paris
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    Jean-Jacques Régis de Cambacérès, avocat de profession, est grand et élégant, bon vivant et homosexuel notoire. Député de l'Hérault à la Convention en septembre 1792, c'est un révolutionnaire modéré, proche des Montagnards par nécessité et membre du Comité de Salut Public.

    Remarqué par Bonaparte lors de son passage au ministère de la Justice en 1799, il poursuit une brillante carrière politique comme deuxième Consul. Charles Maurice de Talleyrand, l'esprit toujours affûté comme un rasoir, disait des trois consuls : « C'est le Hic, le Haec et le Hoc ». Bonaparte est le Hic (celui-ci), Cambacérès le Haec (celle-ci) et Lebrun le Hoc (ceci).

    Ce portrait doit cependant plus à l'esprit conciliant de Cambacérès qu'à ses mœurs. Par son talent et sa brillante personnalité, il a profondément marqué l'élaboration de ce qui va devenir le « Code Civil des Français ». Sous l'Empire, Cambacérès devient archichancelier et reçoit le titre de duc de Parme... ■

  • Hector Berlioz
    Né le 11 décembre 1803 à La Côte-Saint-André (Isère, France) - Décédé en 1869 à Paris
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    Très proche du cénacle romantique et de Victor Hugo, le compositeur Hector Louis Berlioz obtient un triomphe précoce avec la Symphonie fantastique en 1830.

    Lauréat du prix de Rome la même année, il se voit obligé de résider en Italie. Il multiplie ensuite les voyages à travers l'Europe. En Russie, il est chaleureusement accueilli par le public et les compositeurs de la nouvelle vague. Cela sans jamais retrouver l'estime du public parisien.

    Il est profondément affecté par l'indifférence qui accueille en 1846 la damnation de Faust. « La France, au point de vue musical, n'est qu'un pays de crétins et de gredins ; il faudrait être diablement chauvin pour ne pas le reconnaître », écrit-il dans une lettre à Joseph d'Ortigue (15 mars 1848)...

    Cette indifférence le poursuit après sa mort : les pouvoirs publics, pourtant si enclins à peupler le Panthéon de gloires oubliées, lui en ont encore refusé l'entrée à l'occasion du bicentenaire de sa naissance... ■

  • Alain Bosquet
    Né le 28 mars 1919 à Odessa (Ukraine) - Décédé en 1998 à Paris
  • Anatole Bisk, dit Alain Bosquet est un poète et écrivain français d'origine russe.

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    Il est le fils d'Alexandre Bisk, négociant en timbres-poste et poète, émigré en Belgique, il fait ses études à l'Université libre de Bruxelles, puis à la Sorbonne.

    Mobilisé en 1940, il fait la guerre dans l'armée belge, puis dans l'armée française. Il se retrouve rédacteur du premier journal de Charles de Gaulle, La Voix de France, à New York, en 1942. Les Alliés lui confient la tâche de choisir les villes normandes à bombarder lors du débarquement. Pour ne pas tergiverser, il décide de faire détruire toutes ces villes, parmi elles Valognes, détruite aux trois quarts. Il n'exprimera aucun remords, ainsi qu'il le raconte dans Les Fêtes cruelles. Il débarque avec l'armée américaine en Normandie en juin 1944.

    De 1945 à 1951 il est chargé de mission au conseil de contrôle quadripartite à Berlin. En 1958, il part deux ans aux états-Unis où il est professeur de littérature française à l'université Brandeis. Il sera ensuite professeur de littérature américaine à la faculté de lettres de Lyon de 1959 à 1960. De 1961 à 1971, il est directeur littéraire des éditions Calmann-Lévy. D'abord journaliste, traducteur et critique littéraire (Combat 1952/1974 - Le Monde 1960/1984 - Le Figaro et Le Quotidien de Paris), il se consacre au roman, à la poésie, à l'essai. écrivain prolifique, il a notamment publié Langue morte, La Confession mexicaine, Le Middle West, Pierre Emmanuel, Une mère russe, L'Enfant que tu étais, Ni guerre ni paix, Les Fêtes cruelles, Le Métier d'otage, et trois romans parus en un tome, Les Solitudes.

    Parmi les principaux livres de poèmes, tous parus chez Gallimard, on compte Poèmes, un, Poèmes, deux, Sonnets pour une fin de siècle, Un jour après la vie, Le Tourment de Dieu, Bourreaux et acrobates, Je ne suis pas un poète d'eau douce.

    Naturalisé français en 1980, il est élu membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique en 1986. Il a fondé et dirigé la revue Nota bene de 1981 à 1995. ■

    Wikipedia