>Née en 332 à Tagaste (aujourd'hui Souk-Ahras, en Algérie), Monique donne le jour à trois enfants dont le futur saint Augustin. Elle est saisie d'une extase mystique à Ostie, le port de Rome, peu après qu'elle ait réussi à convertir son fils. Elle meurt dans les jours qui suivent, à 56 ans. Augustin rapporte ces événements dans ses Confessions.
Source Hérodote
10e jour du mois de fructidor dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de l'échelle.
5e jour du Vierge.
Bonne fête aux Monique et ses variantes Monica et Monika.
Et aussi aux Guérin.
Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II, l'empereur allemand Léopold II et l'Électeur de Saxe ont une entrevue à Pillnitz, en Saxe. À la suite de celle-ci, l'empereur exige des révolutionnaires français qu'ils rétablissent le roi de France dans la plénitude de ses droits. Depuis la fuite à Varennes, en effet, Louis XVI, beau-frère de l'empereur, avait été suspendu de ses droits...
Au château de Saint-Leu, un valet découvre Monseigneur le duc de Bourbon-Condé pendu à l'espagnolette de la fenêtre de sa chambre...
Du pétrole jaillit pour la première fois du sous-sol de la Pennsylvanie, au lieu-dit Oil Creek (« la mare d'huile » !), près de Titusville. L'auteur du miracle est un bourlingueur du nom d'Edwin L. Drake (39 ans) qui se fait abusivement appeler « colonel Drake ».
La découverte survient à point nommé, à un moment où les besoins d'éclairage n'arrivent plus à être satisfaits avec l'huile de baleine traditionnelle et le kérozène, un combustible extrait du charbon...
À Paris, dans le salon de l'Horloge du ministère des Affaires étrangères, les représentants de quinze nations bientôt suivies par 48 autres (y compris l'Allemagne, le Japon et l'U.R.S.S.) signent le pacte Briand-Kellogg par lequel ils renoncent solennellement à la guerre.
Trois personnages président à la cérémonie : Aristide Briand, Frank Kellogg et Gustav Stresemann, en charge des affaires étrangères en France, aux États-Unis et en Allemagne.
Ce pacte conclu dans l'enthousiasme général marque la fin de l'après-guerre ; le krachde Wall Street, l'année suivante, et la crise économique qui s'ensuivra vont le réduire à néant...
Des terroristes de l'IRA font sauter le bateau de pêche sur lequel l'ancien vice-roi des Indes britanniques passe ses vacances, au large du port irlandais de Mullaghmore. La cible n'est pas choisie par hasard : apparenté aux grandes dynasties européennes et oncle maternel du duc Philip d'Edimbourg, époux de la reine, lord Mountbatten incarne la grandeur de la Couronne britannique.
La situation est paradoxale si l'on se rappelle que son père a dû renoncer à sa charge de Premier Lord de la mer durant la Première Guerre mondiale en raison de son origine allemande. Il a dû aussi angliciser son nom de Battenberg en Mountbatten.
Désireux de venger l'affront fait à sa famille, son fils Louis a récupéré la charge de Premier Lord en 1955. Grand militaire et bon connaisseur de l'Asie, ce même Louis a été aussi nommé vice-roi des Indes le 1er janvier 1947, avec pour mission de négocier avec les maharadjas et le parti du Congrès l'indépendance de l'Inde. Le 15 août 1947, ce fut chose faite. Il reprit alors sa carrière militaire tout en présidant diverses associations, dans le plus pur style de la noblesse britannique, jusqu'à ce jour tragique d'août 1979...
Élu par les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, Vincent Auriol devient le 16 janvier 1947 le premier président de la IVe République française.
Ancien parlementaire et ministre socialiste, il se qualifie avec fierté de « meilleur ami de Léon Blum ». Il a fait partie des 80 parlementaires qui ont refusé les pleins pouvoirs à Pétain le 10 juillet 1940.
Fils d'un boulanger de Muret (Haute-Garonne), il s'acquiert une grande popularité par sa simplicité et sa faconde, également par la mort de son épouse pendant son mandat.
Tout au long de son mandat de sept ans, il s'efforce de maintenir le régime à l'écart des extrêmes. ■
Artiste peintre, écrivain
Après une brillante scolarité, Eugène Fromentin se rend en novembre 1839 à Paris où il obtient une licence en droit au début de l'année 1843.
En 1846, à l'insu de sa famille, il visite l'Algérie avec deux amis et peut ainsi remplir ses carnets de croquis des paysages et des habitants de l'Afrique du Nord, s'inscrivant en cela dans le mouvement de l'orientalisme.
Fromentin envoie trois tableaux au Salon de 1847, admis à l'unanimité : Ferme aux environs de La Rochelle, Mosquée près d'Alger et les Gorges de la Chiffa, puis cinq tableaux au Salon de 1849, dont une deuxième version des Femmes d'Alger. Il obtint alors une récompense de deuxième classe. Fromentin expose onze tableaux au Salon de 1850, ainsi qu'en 1857, puis y participe régulièrement entre 1859 (année de sa médaille de 1re classe) et 1869, et en 1872 et 1876.
Fin 1852, il effectua le deuxième de ses trois voyages en Algérie : une mission archéologique lui fournit l'occasion d'approfondir son étude minutieuse des paysages et des mœurs algériennes. Ses notes lui permettent, à son retour, de donner à ses tableaux une exactitude réaliste. D'un certain point de vue, ses travaux ont été tout autant une contribution à l'ethnologie que de pures œuvres d'art.
Le style de Fromentin est influencé par Eugène Delacroix. Ses œuvres se distinguent par leur composition frappante, leur dextérité et l'utilisation de couleurs brillantes. Elles traduisent la grandeur inconsciente des attitudes barbares et animales.
La peinture de Fromentin n'est qu'une facette de son génie, qui s'est aussi manifesté dans la littérature, avec moins de profusion toutefois. En 1854, paraît dans la Revue de Paris de juin à décembre Un été dans le Sahara, ce qui le fait élire membre correspondant de l'Académie des belles-lettres, sciences et arts de La Rochelle. En 1856, encouragé par les critiques élogieuses, il entreprend la rédaction d'Une année dans le Sahel que publie d'abord L'Artiste en intitulant sa première partie « Alger, fragments d'un journal de voyage » en 1857. C'est la Revue des Deux Mondes qui reprend la publication de novembre à décembre 1858 sous le titre Une année dans le Sahel, journal d'un absent. ■
Il considéré comme une personnalité importante de l'histoire postale pour avoir réalisé en 1839 la Réforme postale qui bouleversa les régimes postaux européens.
La politique du Postmaster General (directeur général de la poste) qu'il incite à conduire, entraîne une baisse importante des tarifs postaux et l'encouragement du port payé par l'expéditeur au détriment du traditionnel port dû par le destinataire. Des deux moyens proposés aux expéditeurs, ceux-ci préfèrent le timbre postal à l'entier postal. Rowland Hill est considéré comme un des inventeurs du timbre-poste pour avoir fait émettre officiellement le premier d'entre eux, le Penny Black, le 6 mai 1840. ■
WikipediaL'architecte Le Corbusier est né à La Chaux-de-Fonds (Suisse) sous le nom de Charles-Édouard Jeanneret. Dédaigné dans son pays d'origine, il va déployer l'essentiel de son génie en France.
On lui doit des réalisations audacieuses, comme la chapelle de Ronchamp (Haute-Saône) ou la villa Savoye (Poissy).
Il promeut entre les deux guerres mondiales le « zonage » des activités dans nos agglomérations et l'usage de l'automobile au nom du « fonctionnalisme ». Il publie ses thèses sous l'intitulé : La Charte d'Athènes. En 1925, il fait scandale avec le « plan Voisin » dans lequel il préconise la réduction de Paris à une vingtaine de gratte-ciel.
À leurs débuts, les innovations de Le Corbusier, en rupture avec l'urbanisme traditionnel, ne sont pas bien perçues par le public. Mais après la Libération de 1945, le pays ayant besoin de se reconstruire très vite, Le Corbusier convainc les responsables du bien-fondé des grands ensembles verticaux.
Dans le droit fil de l'utopiste Charles Fourier et de ses phalanstères, il conçoit et construit des unités d'habitation de 1 600 personnes, les « Cités radieuses » (Marseille, Firminy...). En 1947, l'architecte écrit à ses amis syndicalistes de la C.G.T. : « Je fais chaque jour ma part dans la révolution machiniste..., mais il faut enseigner à vos gens la discipline nécessaire ».
En Inde, dans les années 1950, Le Corbusier conçoit la nouvelle capitale de l'État du Pendjab, Chandigarh. En France, dans les années 70, son disciple Émile Aillaud construit le grand ensemble de Grigny La Grande Borne cependant que Georges Candilis, un autre disciple, construit à Toulouse un quartier d'avant-garde : Le Mirail.
Ces réalisations prestigieuses doivent selon leur créateur régénérer les liens sociaux et établir une nouvelle citoyenneté. La suite en décidera autrement. Comme la plupart des ensembles hérités de Le Corbusier, Le Mirail et La Grande Borne sont devenus des concentrés de tous les maux urbains. ■
Le prince Tafari Mekonen est né le 23 juillet 1892 à Egersa Goro, dans la province du Harar, en Éthiopie. Il est devenu empereur sous le nom de Haïlé Sélassié 1er en 1930 et s'est fait connaître du monde entier en juin 1936 suite à l'invasion de son pays par les troupes italiennes.
Chef du seul État africain représenté à la Société des Nations (avec le Libéria), il lança de la tribune de la S.D.N. à Genève une vibrante dénonciation du fascisme. Il remonta sur son trône après la défaite italienne. Déposé une nouvelle fois en 1970 par un colonel marxiste, Mengistu Hailé Maryam, il fut assassiné par celui-ci le 27 août 1975. Son assassin coule une retraite paisible au Zimbabwe. ■