L'archange Michel figure dans la Bible parmi les lieutenants de Dieu, aux côtés de Gabriel et Raphaël. Il est le protecteur d'Israël. C'est aussi lui qui, bien plus tard, aurait incité Jeanne d'Arc à faire sacrer le Dauphin à Reims. Il est le saint patron des pâtissiers ainsi que des parachutistes. La « Merveille » du Mont Saint-Michel est le plus beau monument qui lui soit consacré.
Source Hérodote
8e jour de Vendémiaire dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour de l'amaranthe.
7e jour de la Balance.
Journée Mondiale des sourds
Journée Mondiale du cœur
Bonne fête aux Michel
Et aussi aux Alaric
Charlez, et ses dérivés bretons : Charleza, etc.
Gabriel et ses formes féminines Gabriele et Gabrielle.
Gaïa et sa variante Gaïane.
Raphaël et sa variante orthographique Rafaël.
Le roi d'Angleterre Richard II (32 ans) est contraint d'abdiquer après un règne aussi troublé que fascinant.
En abdiquant, il met un terme à la dynastie des Plantagenêts qui s'est installée en Angleterre deux siècles et demi plus tôt, avec le couronnement d'Henri II et Aliénor.
Son cousin et rival Henri Bolingbroke, duc de Lancastre, monte sur le trône sous le nom d'Henri IV et fonde la dynastie des Lancastre...
En pleine Terreur, les députés de la Convention votent la loi du « maximum général » qui bloque les salaires et les prix, pour donner satisfaction aux sans-culottes qui s'indignent des pénuries et proclament haut et fort : « Guerre aux accapareurs ».
La loi impose un prix maximum pour les produits de première nécessité, variable selon les régions et en général supérieur d'un tiers aux prix courants de 1790. Le maximum des salaires est quant à lui de moitié supérieur au niveau moyen de 1790.
C'est la première fois qu'un gouvernement intervient de la sorte sur le marché. Mais cette première forme d'économie administrée se solde par une impopularité sans précédent.
Instantanément, les greniers et les magasins se vident de leurs marchandises. Chacun achète tout ce qu'il peut pendant qu'il est temps et les paysans dissimulent leurs récoltes plutôt que de les vendre à vil prix. Le gouvernement tente de réagir en appliquant des peines très dures aux contrevenants, y compris la prison et la guillotine...
Mort de Ferdinand VII, roi d'Espagne (49 ans). Peu avant de mourir, il a abrogé la loi salique qui exclut les filles de la transmission de la couronne. C'est ainsi que la couronne échoit à sa fille Isabelle II (3 ans) au détriment de son frère cadet, don Carlos. Il en résultera deux guerres carlistes qui ensanglanteront l'Espagne au XIXe siècle...
Le chef soudanais Samory Touré est capturé par le capitaine Gouraud.
Vers 1880, le vieux guerrier gouvernait en maître absolu tout le Haut Niger, dans la partie orientale de l'actuelle Guinée, soit un vaste et riche territoire appelé Ouassoulou, peuplé d'environ 300 000 âmes.
Il n'avait d'autre rival que le royaume toucouleur du Ségou, plus au nord. Avec sa capture et la fin de son épopée, la République française achève de soumettre l'Afrique occidentale...
Les troupes bulgares sont enfoncées suite à l'offensive de l'armée d'Orient, aussi appelée armée de Salonique (650 000 hommes dont 210 000 Français), lancée deux semaines plus tôt par le général Louis Franchet d'Esperey. Sofia demande l'armistice. La Bulgarie est la première des puissances centrales à se retirer de la Grande Guerre...
À Kiev (Ukraine), pas moins de 33 000 juifs de tous âges et des deux sexes sont tués au lieu-dit Babi Yar (le « ravin de la vieille femme » en yiddish) par les Einsatzgruppen de la Schutzstaffel (SS)...
Le maréchal Badoglio, qui remplace Mussolini à la tête du gouvernement italien, signe un armistice avec les Alliés. L'Italie fasciste n'est plus aux côtés de l'Allemagne nazie.
Né d'un père ingénieur d'origine vénitienne, le futur écrivain fait des études à Aix-en-Provence. Il rate le bac « à cause du français » mais n'en deviendra pas moins un écrivain très populaire ! C'est toutefois son action en faveur du capitaine Dreyfus qui lui vaut sa place dans l'Histoire...
Ancré dans la France du second Empire, régime qu'il détestait, son cycle romanesque des Rougon-Macquart brosse une fresque psychologique et sociale inégalée dans la littérature française. Il fut aussi un ardent combattant pour la justice et la vérité, lors de l'affaire Dreyfus, qui déchira la France de la IIIe République. ■
Athlète de haut niveau, spécialiste de la course de fond.
À l'école, l'instituteur de Jean Bouin n'est autre que Joseph Pagnol, le père de Marcel Pagnol. Durant son adolescence, Jean Bouin pratique beaucoup de sport : natation, football, escrime, vélo. En octobre 1903, Louis Pautex remporte le marathon de Marseille. Jean Bouin se rend alors au parc Borély pour épier le champion Pautex à l'entraînement. De là naît une grande amitié entre les deux athlètes. Pautex conseille à Jean de s'entraîner sérieusement.
Il commence donc la compétition en 1904). Il est remarqué, et signe au Phocée Club de Marseille. En 1905, Jean Bouin dispute une course à Gênes (Italie). Jean s'y rend seul en train. Il gagne la course mais il apprend que le prix de la victoire a déjà été encaissé à Marseille. Jean jette son trophée par terre. Jean n'a plus un centime en poche. Il doit revenir à Marseille à pied, vivant de l'hospitalité des riverains.
En 1906, Jean Bouin remporte le championnat du littoral et se classe quatrième du cross national de Meudon. En 1907, il fait troisième du cross national. En 1909, Jean Bouin s'affirme comme n° 1 français en remportant le cross Ayçaguer à Lyon, en remportant le cross national à Amiens, en se classant deuxième au cross International de Derby, en remportant Nice-Monaco et en battant une première fois le record national de l'heure en parcourant 18 km 267 m, au stade Colombes à Paris.
Jean Bouin, ce bon vivant, de petite taille au torse puissant, journaliste, remporte quatre titres consécutifs de champion de France de cross sous les couleurs du Phocée Club de Marseille (1909) puis du CASG Paris (1910, 1911 et 1912) et gagne trois fois le Cross des Nations à Derby (1911 à 1913) mettant fin à une longue domination des coureurs de fond britanniques. Il améliore, en 1911, le record de France du 10 000 mètres (30 min 58 s 4/5) (titre de champion de France à la clé, et record du monde), et celui du 5 000 mètres (14 min 36 s 8/10) en 1912, avec le titre de champion de France également. En 1912, il bat aussi le record du monde du 3 miles (4837 m), avec 14 min 07 s 1/5, peu avant les Jeux olympiques.
Il participe aux Jeux olympiques de Stockholm en 1912. Cette course du 5 000 mètres reste « la » grande course de ces Jeux (en série, il bat déjà le record du monde de la distance). En finale, à 400 mètres de l'arrivée, Jean Bouin qui a mené toute la course accélère et tente de lâcher Hannes Kolehmainen, mais celui-ci le coiffe sur le fil pour 1/10 (14 min 36 s 6/10) au terme d'un dernier virage d'anthologie.
Jean Bouin bat le record du monde de l'heure (19,0219 km) en 1913 à Stockholm, un an après les JO dans ce même pays, face à trente autres concurrents dont le champion olympique Hannes Kolehmainen. Il arrête de fumer et se livre à un entraînement intensif.
La Grande Guerre met un terme aux rêves de titre olympique pour Jean Bouin. Soldat de 2e classe au 163 RI régiment d'infanterie il est tué par l'ennemi et meurt au champ d'honneur.
Au total, Bouin battit cinq records du monde et vingt deux records de France d'athlétisme. ■
Avocat, préfet de police, député puis sénateur de la Marne, cet homme politique de la mouvance radicale se signale par une audace sociale peu commune dans les débuts de la IIIe République.
Président du Conseil (chef du gouvernement) de novembre 1895 à avril 1896, il préconise sans succès la séparation des Églises et de l'État, l'impôt sur le revenu et le droit à la retraite pour tous les ouvriers.
Sans se laisser décourager par ses échecs, il devient le théoricien du radicalisme et invente le « solidarisme », entre collectivisme et individualisme, avec des propositions d'avant-garde : impôt progressif sur le revenu, assurances sociales, instruction gratuite... Aux conférences de la paix de La Haye (1899 et 1901), il propose une procédure d'arbitrage pour le règlement des conflits.
Au ministère du Travail en 1910, Léon Bourgeois instaure les Retraites ouvrières et paysannes (R.O.P.). L'année suivante, un autre radical progressiste, Joseph Caillaux, instaure l'impôt progressif sur le revenu.
En 1919, vingt ans après ses propositions de La Haye, Léon Bourgeois met en place la Société des Nations mais ne peut obtenir qu'elle bénéficie d'une force armée pour la mise en œuvre de ses décisions. L'année suivante, il obtient un Prix Nobel de la Paix amplement mérité. ■
physicien franco-polonais lauréat du prix Nobel de physique en 1992.
Sa famille, juive, émigre en France en 1931 alors qu'il a sept ans et elle emménage à Paris dans le 13e arrondissement.
Il obtient son baccalauréat à dix-sept ans en 1941, alors qu'il est inscrit au lycée Saint-Louis à Paris. Il débute ses classes préparatoires dans le même lycée. Mais son jeune frère et ses parents refusent de porter l'étoile jaune et sont dénoncés par leur concierge ; ils choisissent de s'enfuir avant la rafle du Vél' d'Hiv de juillet 1942. Il possède une fausse carte d'identité, sous le nom de Jacques Charpentier, qui le domicilie à Troyes.
En novembre 1942, les Allemands franchissent la ligne de démarcation et occupent la totalité du territoire national. Georges Charpak entre dans un mouvement de Résistance. On lui donne des responsabilités, il rencontre des résistant du réseau FTP communiste et des résistants du réseau gaulliste Combat.
En 1943, âgé de dix-neuf ans, il échoue au concours d'entrée à l'École polytechnique mais réussit à celui de l'École des mines de Paris ; pendant l'été, il est arrêté par la police à la suite d'imprudences, interrompant ainsi ses études. Il est d'abord interné au centre de détention d'Eysses. En février 1944, une tentative d'évasion collective échoue où treize de ses camarades sont tués ou fusillés. Il est ensuite déporté au camp de concentration de Dachau près de Munich en Allemagne : il y reste pendant un an, sa pratique de plusieurs langues ayant selon lui contribué à sa survie.
Il devient citoyen français en 1946, grâce à son statut d'élève-ingénieur. Cette naturalisation lui avait précédemment été refusée, malgré sa croix de guerre.
Il sort diplômé de l'École des mines en 1947. En 1948, il est admis au CNRS comme chercheur dans le laboratoire de physique nucléaire du Collège de France, dirigé par Frédéric Joliot-Curie et il obtient son doctorat de sciences en 1955. Alors que Frédéric Joliot-Curie veut lui faire faire de la physique nucléaire, il choisit le sujet de sa propre thèse, qu'il soutient en 1954, sur des détecteurs. Promu maître de recherches au CNRS en 1959, il est recruté à l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire. Il en devient chercheur permanent en 1963. C'est dans ce dernier laboratoire qu'il met au point la chambre proportionnelle « multifils » qui remplace rapidement les chambres à bulles en permettant un traitement informatique des données. Il prend soin de déposer des brevets.
Il est élu membre de l'Académie des sciences le 20 mai 1985. Il prend sa retraite du CERN en 1991. Il reçoit le prix Nobel de physique en 1992 « pour son invention et le développement de détecteurs de particules, en particulier la chambre proportionnelle « multifils », avec comme double affiliation l'ESPCI et le CERN. ■