Émissions de timbres - Mars 2025

Émissions
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Fête du Timbre
Le timbre fait des acrobaties

8 et 9
mars
2025

La FÊTE DU TIMBRE 2025 se déroulera dans 83 villes de France, avec une nouvelle thématique sur les arts de la rue

© La Poste 2025.
Création et gravure : Louis GENTY

Des fresques des tombeaux égyptiens de Beni Hassan (2000 av. J.-C.) aux gravures Le jongleur n’est pas physicien. Il n’a pas de certitudes, il défie les lois de l’apesanteur. Contre Newton et Descartes, le jongleur est l’ennemi de la rationalité.

Le jongleur n’est pas physicien. Il n’a pas de certitudes, il défie les lois de l’apesanteur. Contre Newton et Descartes, le jongleur est l’ennemi de la rationalité.

Ses facultés surnaturelles le classent longtemps parmi les magiciens des objets et des mots. Lorsque ménestrels, baladins et troubadours arrivent dans les villes et les villages dans le bleu du soir, le jongleur est le bateleur qui harangue les foules.

Jusqu’au XVe siècle, le « jogleur » désigne tous les amuseurs publics. En 1947, lors de la réunion de la Confrérie Internationale des magiciens à Pittsburgh, les jongleurs se dissocient des magiciens.

Le classique jongleur aérien lance en continu au moins trois objets. Puis l’artiste complexifie le spectacle par le nombre d’objets lancés et par leur variété, objets qui peuvent même s’enflammer.

Le jongleur peut créer des trajectoires stupéfiantes grâce aux rebonds au sol d’objets en caoutchouc ou en silicone, il met aussi des pendules en suspension, comme un hommage artistique au physicien Foucault ou au plasticien Calder.

Entre terre, feux et cieux, le jongleur artiste de rue joue avec virtuosité de l’illusion et de la magie visuelle. Les boules, bâtons, balles, assiettes, massues, œufs, anneaux, objets du quotidien, banals ou insolites, volent, tournent, rebondissent pour rejoindre les étoiles dans une poésie multidimensionnelle. ■

Daniel Cornut - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 20g

© La Poste 2025.
Création Marie-Laure Drillet.

Dans la tribu des saltimbanques de la rue, les acrobates, entre cirque, gymnase, cabaret et théâtre, rendent toute leur poésie aux pavés et au bitume.

L’acrobate, selon l’étymologie, « marche sur la pointe des pieds », mais les mots « acros », extrême, et « bates », marcher, ont le sens d’avancer et se mouvoir, à la recherche de l’extrême dans un espace hors du commun. Son langage corporel universel va au-delà des mots, devant un public plutôt que d’attendre un public qui choisit un spectacle.

Avec le tremplin humain, les bascules, trampolines et balançoires, le voltigeur s’extrait de l’apesanteur.

Le funambule frôle la mort et il magnifie son art dans des décors urbains, les tours de Notre-Dame de Paris ou du World Trade Center. Suspendu entre ciel et terre, il marche sur les nuages

Le mains à mains allie la force du porteur et l’élégance du porté. Planche du crocodile, équilibre mexicain/, ange sur le dos, banquine… Poésie des mots, maîtrise du geste. L’acrobate devient œuvre d’art vivante.

Aujourd’hui, l’acrobate retranscrit la vie urbaine, ses rythmes effrénés et ses déséquilibres. Aux confins de la danse, du théâtre et du gymnase, il émerveille, dans la rue lieu d’échanges, un public au plus près, et traduit les antinomies du siècle.

L’acrobate italien Arcangelo Tuccaro, saltarin du roi Charles IX en 1570 et auteur du premier ouvrage théorisant l’art acrobatique, publié en 1599, conclut : « car bien dire, sauter, sont les faits d’un archange ». On ne saurait conquérir plus élégamment ses lettres de noblesse. ■

Daniel Cornut - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 20g-100g

Carnet « Astérix »

10
mars
2025

La Poste émet un carnet de 12 timbres-poste Astérix, illustré par les personnages du célèbre village gaulois, accompagnés de leurs bulles et des fameuses onomatopées !

© La Poste 2025.
Conception graphique Etienne Théry
ASTÉRIX ® OBÉLIX ® IDÉFIX ®
© 2025 Les Éditions Albert René / GoscinnyUderzo

Petit et rusé, Astérix déploie des trésors d’énergie face aux Romains qui occupent la Gaule (ils sont fous ces Romains !). Avec Obélix, ils forment un duo comique qui fonctionne à merveille depuis 65 ans déjà…

De très nombreux lecteurs s’identifient à ces Gaulois moustachus, joyeux, râleurs et bagarreurs créés en 1959 par René Goscinny et Albert Uderzo. 40 aventures ont été ainsi été publiées, et Astérix tient toujours tête à César tandis qu’Obélix et son fidèle Idéfix sont toujours prêts à se distraire en envoyant dans les airs des légions entières de soldats romains. On croise aussi dans ces albums un chef de village ombrageux, une charmante Falbala, du poisson rarement frais, un forgeron peu sensible à la musique du barde… Cette riche galerie de personnages, c’est tout un monde qui appartient à notre patrimoine commun !

Héros d’une œuvre majeure, Astérix échappe aux effets de mode. Car comme tous les mythes, il est immortel. Et la Potion magique dont le druide Panoramix a le secret (quand il ne prend pas un coup de menhir qui le rend amnésique) opère encore et toujours… ■

© Les Éditions Albert René / Goscinny-Uderzo - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 20g

Maurice Ravel - 1875-1937

10
mars
2025

La Poste émet un timbre à l’effigie du compositeur Maurice RAVEL à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance.

© La Poste 2025.
Création Stéphane Manel et mise en page Aurélie Baras,
d'après photos © Boris Lipnitzki / Roger-Viollet et signature de Maurice Ravel.
Bords de feuilles : Création Stéphane Manel et mise en page Aurélie Baras,
" Boléro Orchestre (manuscrit autographe) ", 1928,
Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France.

Maurice Ravel naît à Ciboure, près de Saint-Jean-de-Luz, le 7 mars 1875. Il hérite la minutie mathématique et l’esprit inventif de son père, un ingénieur suisse, quand sa mère basque l’imprègne de culture et de chants hispaniques.

Au Conservatoire de Paris (1889-1905), Ravel étudie le piano, l’harmonie et la composition auprès de Bériot, Gedalge et Fauré. Très personnelles, ses premières œuvres (Pavane pour une infante défunte, Jeux d’eau, Quatuor à cordes) ne l’empêchent pas d’échouer à cinq reprises au concours du Prix de Rome, ce qui déclenchera en 1905 le scandale à l’origine de « l’affaire Ravel ». Miroirs, Gaspard de la nuit, ses Valses nobles et sentimentales, ses Histoires naturelles et L’Heure espagnole le distinguent cependant par l’originalité de leur langage, leur verve, leur pouvoir d’expression. Manifeste dès la Rapsodie espagnole, son génie orchestral s’épanouit dans Daphnis et Chloé, créé par les Ballets russes en 1912 au Châtelet.

Engagé volontaire, il conduit des camions militaires près de Verdun en 1916. Son Tombeau de Couperin est écrit en hommage à des amis morts pour la France. La Sonate pour violon et violoncelle l’est à la mémoire de Claude Debussy. Ravel, qui s’était opposé au bannissement des œuvres germaniques pendant la guerre, refuse la Légion d’honneur en 1920, en pleine composition de La Valse.

Installé à Montfort-l’Amaury, Ravel connaît le succès avec L’Enfant et les Sortilèges (1925), dont Colette signe le livret, et surtout avec l’envoûtant Bolero, commande d’Ida Rubinstein, créé à l’Opéra de Paris (1928). En 1932, son Concerto pour piano est dédié à Marguerite Long, le Concerto pour la main gauche au pianiste autrichien Paul Wittgenstein.

Atteint d’une maladie neurologique, Ravel ne peut plus composer à partir de 1934.

Mort à Paris le 28 décembre 1937, il repose au cimetière de Levallois-Perret. ■

- Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 100g

Emmanuel Mounier - 1905-1950

24
mars
2025

La Poste émet un timbre à l’effigie du philosophe Emmanuel MOUNIER à l’occasion des 120 ans de sa naissance.

© La Poste 2025.
Mise en page Ségolène Carron.
Timbre œuvre de René Iché,
Portrait d'Emmanuel Mounier, 18 janvier 1947,
© Adagp, Paris, 2024, d'ap. photo fonds AAEM.

Emmanuel Mounier est né à Grenoble le 1er avril 1905 de parents modestes d’ascendance paysanne.

Il y fait des études de philosophie marquées par l’enseignement et l’amitié de Jacques Chevalier, auteur notamment des Entretiens avec Bergson.

Il poursuivra à Paris sa préparation à l’agrégation de philosophie qu’il obtiendra en 1928, à l’âge de 23 ans

La découverte de la pensée de Charles Péguy le conduit à renoncer à une carrière universitaire toute tracée et l’amène à fonder, avec quelques amis, la revue Esprit en 1932, revue internationale et laboratoire d’idées.

« Quelques hommes, dans ce monde troublé, arrivent à nous ainsi que des enfants aux yeux chargés de miracle. » Ce portrait de Péguy que nous livre Mounier dessine en fait son propre portrait

Homme de conversation et de méditation, il se lance pourtant, à 27 ans, dans une aventure qu’il sait sans retour et accepte, pour lui et sa famille, les risques d’une vie précaire. Aiguillonné par un sens aigu de sa vocation, il veut contribuer par son témoignage et par ses actions à rendre le monde plus humain : « Refaire la Renaissance », tel est le titre flamboyant de son premier article dans sa jeune revue.

Mounier analyse, en effet, les désordres économiques et sociaux des années 30 comme étant le résultat d’une crise de civilisation, née d’une erreur sur l’homme.

Il renouvelle, à la suite du philosophe allemand Max Scheler, la notion de personnalisme et en fait le fondement de son action.

Aussi Mounier participera jusqu’à sa mort, le 22 mars 1950, à tous les engagements qui ont marqué la France et le continent européen : la dénonciation des accords de Munich, la défense de la République espagnole, la Résistance, la condamnation de l’oppression coloniale, la participation à la construction européenne.

Selon son ami le philosophe Paul Ricœur, Emmanuel Mounier possédait une vertu très rare, alliant force et générosité, qui en faisait un homme à la fois irréductible et offert. ■

Yves Le Gall - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 20g

Nécropole nationale de Chasseneuil-sur-Bonnière

24
mars
2025

La Poste émet un timbre sur le mémorial de la Résistance de Chasseneuil-sur-Bonnieure construit à partir de 1945, il y a quatre-vingts ans. Il regroupe 2 255 tombes de combattants.

© La Poste 2025.
Création et gravure André Lavergne
d'après photo © Stéphane Méril,
© Fernand Poncelet architecte

Sur une colline qui domine la petite commune de Chasseneuil-sur-Bonnieure, dans le département de la Charente, se dresse un monument blanc de plus de vingt mètres de hauteur qui associe le « V » de la Victoire à la croix de Lorraine.

Œuvre de l’architecte et ancien résistant charentais François Poncelet, le mémorial de la Résistance de Chasseneuil rend hommage aux combattants fusillés par les nazis ou tombés au champ d’honneur en luttant contre l’occupant.

La construction du mémorial a débuté dès 1945 à l’initiative du colonel Chabanne et du futur sénateur-maire de Chasseneuil Guy Pascaud, membres survivants du maquis de Bir Hacheim : c’est en 1943 que Claude Bonnier a donné ce nom à ’ensemble des maquis de Charente qu’il venait de réorganiser, en hommage à la lutte héroïque des forces alliées face aux Allemands lors de la bataille de Bir Hakeim en mai-juin 1942. Le monument se dresse face à la forêt de ChervesChâtelars qui abritait pendant la Seconde Guerre mondiale le maquis Bir Hacheim.

Inauguré le 21 octobre 1951 par le président de la République Vincent Auriol, le mémorial de Chasseneuil-sur-Bonnieure est entouré d’un cimetière militaire qui s’étend sur deux hectares.

Cette nécropole nationale n’abrite pas seulement les dépouilles des résistants des maquis charentais : ce sont en tout 2 255 tombes de combattants morts pour la France qui alignent leurs croix blanches au pied du monument. Le mémorial préserve ainsi la mémoire des martyrs du maquis de Bir Hacheim, mais aussi plus largement celle des soldats coloniaux tombés lors de la campagne de France en 1940, ainsi que des résistants d’autres régions dont les corps avaient été initialement dispersés dans différents cimetières du grand SudOuest.

Au-delà du maquis charentais, c’est toute la Résistance française qui est ainsi honorée. ■

– Jean-Yves Le Naour - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 20g

Salon philatélique de printemps
Place de la République - Paris

31
mars
2025

La Poste émet un timbre sur la place de la République de Paris à l’occasion du Salon Philatélique de Printemps.

© La Poste 2025.
Création Ségolène Derudder,
Gravure Line Filhon d’après photographie ALAMY/HEMIS

Visage officiel de la République, Marianne est reconnaissable par tous les Français, même si sa représentation peut varier selon les époques et les styles. Elle figure notamment sur de nombreux timbres-poste d’usage courant depuis 1944. À l’occasion du Salon philatélique de printemps qui se tient à Paris, La Poste met à l’honneur la place de la République et sa statue monumentale

Au début du XIXe siècle, la modeste place du Château-d’Eau ne se doutait pas qu’elle deviendrait l’une des plus grandes places parisiennes. Elle fit partie du gigantesque plan de transformation de la capitale dirigé par Haussmann sous le Second Empire. En 1865, d’importants travaux sont alors entrepris pour dégager la place et lui donner sa forme rectangulaire. Il fallut absorber une partie du boulevard du Temple et raser les nombreux théâtres qui faisaient la réputation du « Boulevard du crime ». Sous la Troisième République, la place prend définitivement son nom actuel (1879

Un concours est organisé pour doter le lieu d’un monument dédié à la grandeur de la République. Il sera remporté par les frères Morice : Léopold pour la statuaire, Charles pour le soubassement.

Lors de l’inauguration, le 14 juillet 1883, les Parisiens découvrent la statue colossale de Marianne en bronze dominant de ses 9,50 m de hauteur un soubassement en pierre de 15 m de haut où sont assises des allégories en pierre de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité.

En 2013, les 3,5 hectares de la place changent encore de visage. La partie destinée aux voitures est réduite au profit d’un grand espace piétonnier. Au carrefour de dix rues et boulevards, la place de la République, avec Marianne en son centre coiffée du bonnet phrygien symbole de liberté, est devenue tout naturellement un lieu de rassemblement où l’on partage des moments de joie ou de tristesse, où l’on manifeste, où l’on se recueille et où l’on fait la fête. ■

– Fabienne Azire - Tous droits réservés.

Affranchissement pour Lettre Verte 20g

150 ans de l'Opéra Carmen

31
mars
2025

La Poste émet un bloc d’un timbre à l’occasion des 150 ans de la première représentation du célèbre opéra CARMEN composé par Georges BIZET.

© La Poste 2025.
Création, gravure et mise en page Sarah Lazarevic d'après photos
Timbre : Ebon Theodora Vilhelmina Strandin dans le rôle de Carmen, 1922 © akg-images
Fond de Bloc : Don José, officier de dragons, dessin de Percy Anderson © British Library / Aurimages
Cover of the score of the « Carmen » by Giorgio Bizet © Heritage images / Aurimages
Dessin place de Séville © Alamy

L’amour, la passion, l’obsession, la mort. Un monde de Gitans, de soldats, de contrebande et de corridas aux alentours de Séville au début du XIXe siècle.

Carmen, dont la première eut lieu le 3 mars 1875 à Paris, est sans conteste le plus célèbre opéra français et un succès planétaire. Composé par Georges Bizet, qui meurt quelques semaines après sa création, il s’inspire d’une nouvelle de Prosper Mérimée. Le livret est écrit par Ludovic Halévy et Henri Meilhac et met en scène quatre personnages principaux : Carmen, une bohémienne et cigarière, le brigadier don José qu’elle séduit alors qu’elle est placée sous sa garde après une altercation, Micaëla, la jeune Navarraise à laquelle il devait être fiancé, et le toréador Escamillo pour lequel Carmen choisit d’abandonner don José. Teinté l’orientalisme, le récit aboutit au meurtre passionnel de Carmen par son amant malheureux et est émaillé d’airs célèbres (« L’amour est un oiseau rebelle », la séguedille, l’air du Toréador, notamment).

L’œuvre est d’abord créée à l’Opéra-Comique, mais elle est en rupture avec les pièces qui y sont habituellement produites par sa description de la réalité ouvrière, l’absence de morale évidente et la complexité psychologique des personnages. Elle recevra d’ailleurs un accueil mitigé du public qui la juge scandaleuse et vulgaire, elle inspirera cependant le courant du vérisme italien dont le plus illustre représentant sera Puccini.

Parmi les admirateurs qui font tout de même entendre leur voix, on compte Théodore de Banville, Nietzsche, Wagner, Brahms et Tchaïkovski, préparant ainsi un succès international. Après Paris, l’œuvre est présentée à Vienne puis à New York dans des versions altérées puisque la mort inattendue de Bizet empêcha la publication d’une version définitive de la partition. Les plus grandes cantatrices ont depuis incarné le rôle, de Minnie Hauk à Maria Callas et Teresa Berganza. L’opéra a également inspiré de nombreux films comme Carmen Jones d’Otto Preminger ou Prénom Carmen de Jean-Luc Godard ■

Antoine Vigne - Tous droits réservés.

Édition d'un bloc souvenir


Affranchissement pour Lettre Internationale 20g